Il y a quatre ans, paraissait le premier roman graphique d’Alix Garin, un road-trip dans lequel l’autrice belge faisait vivre à son héroïne un voyage en tête à tête avec sa grand-mère atteinte d’Alzheimer, métaphore poétique d’un au revoir. Le public découvrait alors une jeune talent qui sera qualifiée de coup de cœur ou encore de pépite à suivre absolument par la presse et la critique.
Mais qu’écrit-on après un tel succès ? Comment se renouvelle-t-on ?
Si Ne m’oublie pas a marqué les esprits, la justesse du trait et des mots d’Alix Garin aura, avec Impénétrable, de quoi surprendre. Elle y explose les barrières des conventions pour nous offrir un récit autobiographique d’une rare intimité mais aussi d’une grande universalité. Un témoignage salvateur sur les méandres du désir féminin et les troubles de la sexualité qui résonnera, à n’en point douter, avec les questions sociétales actuelles. Impénétrable est bâti sur un habile entrelacement entre poésie et sincérité qui décrit le combat pour se réapproprier son corps et son désir. Une quête émouvante de guérison, d’émancipation et, surtout, une remarquable histoire d’amour.