Respectivement nés le 26 juillet et le 18 décembre 1943, les deux octogénaires affichent par ailleurs 60 ans de carrière dans le rock au sein des Rolling Stones.
En 1964, lors de la sortie de « Satisfaction », l’un de leurs premiers succès planétaires et devenus emblématiques, le dessinateur Ploeg et le journaliste André Torrent avaient mis en cage et rencontré les déjà fameux « jumeaux étincelants » pour « Tintin, le super journal des jeunes de 7 à 77 ans ».
Est-il possible d’être plus populaire que les Beatles dans leur propre pays : la Grande-Bretagne ? Il y a quelques mois, une telle question aurait fait sourire. Aujourd’hui, on répond sans hésiter : les Rolling Stones. En effet, les deux formations se classent en tête du poll Melody Marker, le plus important gallup britannique dans le domaine de la musique.
Quelques petites différences opposent les deux groupes. Les Beatles ont été reçus par la Reine, les Rolling Stones pas encore. Les Rolling Stones disent que les Beatles sont un groupe commercial avec tout ce que ce mot sous-entend de dérisoire. Les Rolling Stones ont les cheveux encore plus longs que ceux des Beatles. Les Beatles sont quatre, les Rolling Stones cinq et surtout, les Beatles ont leur effigie de cire au musée Madame Tussaud, l’équivalent du musée Grévin à Paris.
Non à la cravate ! Charlie Watts (21 ans), le batteur, Mick Jagger (19 ans), le chanteur, Bill Wyman (21 ans, le seul qui soit marié et père de famille) et Keith Richards (19 ans), tous deux guitaristes et Brian Jones (19 ans), guitariste aussi dont les fan’s hurlent à chaque solo, ont un point commun : la haine de la cravate et des types qui en portent. Petite question : pourquoi Charlie et Brian en portent-ils une sur la photo ? Pensent-ils réellement ce qu’ils disent ? Réponse : ce n’est pas parce que vous portez une cravate que vous êtes nécessairement un type bien.
On leur reproche leurs cheveux démesurément longs, mais de tous temps il y eut des génies et des crétins au crâne rasé. Ils ne sourient jamais, dit-on, c’est faux ! Pour les photographes, ils ne parviennent pas toujours à dissimuler leur envie de rire. Sous leur opulente tignasse, ils cachent un sens certain de l’humour anglais. À un photographe qui leur proposait de faire une photo d’eux exactement comme ils voulaient, Mick et Keith on répondu : D’accord ! Exactement tels que nous sommes : minables ! »