Fabuleux artiste de l’illustration et de la bande dessinée, René Hausman possède un univers qui n’appartient qu’à lui. Il nous a quittés soudainement en 2016 à l'âge de 80 ans, mais un site hommage lui est désormais consacré : http://www.renehausman.be/ Partez pour un voyage artistique aux couleurs de la vie, celles de ce grand artiste qui ne cessera jamais de nous enchanter ! Découvrez sa biographie, ses passions et son œuvre.
René Hausman : un vrai Belge !
Né le 21 février 1936 à Verviers. Une grand-mère ardennaise le nourrit très tôt des légendes et faits-divers des campagnes, alors que son père, frontalier, lui fait connaître les terribles frasques des personnages de l’auteur et dessinateur allemand Wilhelm Busch. Un vrai Belge donc, à la fois latin et germanique. En outre, une enfance vécue partiellement au cœur de la Westphalie lui laissera le souvenir, à jamais, des clairières secrètes où rôdent l’ombre du « Roi des Grenouilles » et celles de « Hansel et Gretel » !
De la passion des animaux à la bande-dessinée
Captivé par les animaux et aussi par les chromos les montrant, il nourrit le rêve de réaliser plus tard de semblables images, celles qui font voyager, loin parfois. Plus tard, la rencontre avec Raymond Macherot, alors jeune auteur, puis avec d’autres professionnels, le confortent dans ce qui est devenu une vocation : l’illustration. Après plusieurs ouvrages, dont certains lui valent des distinctions, notamment en Belgique, France, Tchécoslovaquie (à l’époque, encore une seule nation) et Québec, il rencontre son ami l’elficologue Pierre Dubois avec lequel il collaborera tant en illustration qu’en bande dessinée: « Laïyna, la Forteresse de pierre » et « le Crépuscule des elfes ». Ce qui lui insuffle le virus du récit en images.
Capitaine Trèfle avec Pierre Dubois (collection Signé)
Puis après une fructueuse collaboration avec le scénariste Yann: « les Trois cheveux blancs » et « le Prince des écureuils », René vole alors de ses propres ailes et assure entièrement « les Chasseurs de l’aube », renouant avec l’univers de la Préhistoire qu’il avait évoqué dans ses tout premiers balbutiements : « Saki et Zunie » (« Spirou »). Ensuite paraît une évocation en bande dessinée de l’Ardenne jadis si bien contée par sa grand-mère: « le Camp-volant ». De plus, pour les éditions Le Lombard, dans la prestigieuse collection « Signé », René Hausman publie en 2010 le Chat qui courait sur les toits et en 2014 « Capitaine Trèfle » d’après le récit épique de son complice de toujours Pierre Dubois.
« J’aimais collectionner des chromos représentant des animaux. C’était une époque heureuse où l’on n’avait ni internet, ni des jeux vidéos. Mais on avait des chromos dans les bâtons de chocolat. On en faisait collection, on échangeait les doubles, on finissait par les coller, dans des albums. J’aimais les collections concernant les animaux et les dessinais. Je rêvais plus tard de dessiner à mon tour une collection de chromos…J’en ai fait! »
Chlorophylle et le monstre des trois sources
En 2016, il ressuscite « Chlorophylle » de son grand ami Raymond Macherot: « Chlorophylle et le monstre des trois sources » sur un scénario de Jean-Luc Cornette et signe un nouveau contrat chez Dupuis (collection « Aire Libre ») pour l’album « la Mémoire des pierres » scénarisé par son épouse Nathalie Troquette et Robert Reuchamps. Il en réalisa sept planches et le découpage aquarellé, détaillé et complet avant de nous quitter soudainement le 28 avril 2016, à l’âge de 80 ans. La dernière œuvre inachevée de René Hausman est parue le 20 janvier 2017, dernier hommage éditorial à ce grand illustrateur !